La prison centrale de Yaoundé : l'espace au cœur d'un dispositif de pouvoir - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Annales de géographie Année : 2013

La prison centrale de Yaoundé : l'espace au cœur d'un dispositif de pouvoir

Résumé

Cet article traite du fonctionnement interne de la prison centrale de Yaoundé (Cameroun). Construite en 1968 pour accueillir 1 000 prisonniers, celle-ci abrite environ 4 000 détenus, répartis de manière très inégalitaire. De tels effectifs influent sur les processus de contrôle de l'espace carcéral. On constate l'émergence d'une gestion de la prison fondée sur une double hiérarchie dans le travail de surveillance : les gardiens exercent leur contrôle sur les détenus tout en déléguant une partie de cette tâche à certains prisonniers. Selon un système de don-contre-don, des détenus accèdent ainsi à de relatifs privilèges durant leur incarcération. Ils surveillent des espaces et des seuils au sein de la prison : ils en tirent une rente et un statut. D'autres prisonniers encore ont recours à la corruption des agents de l'administration pénitentiaire. Des logiques informelles de régulation et de pacification de l'espace carcéral côtoient ainsi des pratiques plus formelles. Ensemble, elles produisent un dispositif de pouvoir, garant du maintien de l'ordre en prison. Cet article étudie les rapports de pouvoir entre les personnels de l'Administration pénitentiaire et les détenus d'une part, et entre les détenus d'autre part, dans leur dimension spatiale, en étudiant en particulier les circulations internes à la prison centrale de Yaoundé.

Domaines

Géographie

Dates et versions

hal-01025131 , version 1 (17-07-2014)

Identifiants

Citer

Marie Morelle. La prison centrale de Yaoundé : l'espace au cœur d'un dispositif de pouvoir. Annales de géographie, 2013, 3 (691), p. 332-356. ⟨10.3917/ag.691.0332⟩. ⟨hal-01025131⟩
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