Les migrations dans le systeme des villes francaises de 1982 a 1990 - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Population (French Edition) Année : 1998

Les migrations dans le systeme des villes francaises de 1982 a 1990

Résumé

Analysis of inter-urban migration flows has identified remarkable stabilities in both geographical pattern and social composition. More than 2 million migrants moved between the 110 main French towns and cities in the periode 1982-1990, but only a very small proportion of these movements had any direct effect on the quantitative changes in the population of these urban centres. They can therefore be considered as merely movements of substitution. However, by analyzing the sometimes very minor deviations between the flows actually observed and the flow predicted by the aggregate models (of the gravity model type), it is possible to measure the impact of these migrations on the differential growth and social transformation of the cities. From this it emerges that the cities of the West and the South are simultaneously more attractive and more propulsive than predicted by a gravity model. By contrast, the Northern cities and metropolises are less attractive and less propulsive. In the short-term, the migrations affecting the main urban centres have little impact on their social structure. Analysis of the deviations from the gravity models applied to the migrations of the different socio-occupational groups provides a more sensitive measure of the unequal attractive and propulsive power that the cities have for these categories.
L’analyse des flux migratoires de ville à ville montre d’étonnantes régularités, tant dans leur configuration géographique que dans leur composition sociale. Si les 110 grandes villes françaises ont échangé, entre 1982 et 1990, plus de 2 millions de migrants, une très faible partie de ces mouvements a eu un effet direct dans la variation quantitative de la population des villes, ces mouvements pouvant ainsi être considérés comme de simples mouvements de substitution. L’analyse des écarts, parfois subtils, entre les flux observés et ceux que prédisent les modèles agrégés (du type modèle gravitaire) permet cependant de mettre à jour les effets de ces migrations sur la croissance différentielle des villes et sur leur transformation sociale. Les villes de l’ouest et du sud apparaissent ainsi, pour la plupart, simultanément plus attractives et plus émettrices que l’on ne l’attendrait, alors que les villes du nord et les grandes métropoles sont au contraire moins attractives et moins émettrices que ne le prévoit un modèle gravitaire. À court terme, les migrations touchant les grandes villes modifient peu leur structure sociale. L’analyse des écarts aux modèles appliqués aux migrations des différents groupes socioprofessionnels permet de saisir plus finement l’inégal pouvoir attractif ou répulsif des villes vis-à-vis de ces diverses catégories.
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Dates et versions

hal-01524141 , version 1 (17-05-2017)

Identifiants

Citer

Brigitte Baccaïni, Denise Pumain. Les migrations dans le systeme des villes francaises de 1982 a 1990. Population (French Edition), 1998, 53 (5), pp.947 - 977. ⟨10.2307/1534831⟩. ⟨hal-01524141⟩
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