Politiques de Rousseau et politiques de Robespierre : faux semblants et vrais miroirs déformés - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue La Révolution française - Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française Année : 2015

Politiques de Rousseau et politiques de Robespierre : faux semblants et vrais miroirs déformés

Résumé

A long historiography constructed for critiquing or assessing an obvious link between Rousseau and Robespierre. Undeniably “l’Incorruptible” used and explicitly referenced the writings of Jean-Jacques in many of his speeches. However, an important point is to be made in the difference of their opinions when assessing the degree of citizenship of the poor citizens. Herein is where his philosophy denounces the social scourge of the poverty as a result of poor governance, Robespierre counters inversely, endowing the poor a certain status of moral dignity that put him at the center of the civic construct. Thus, the republic is not built on the myth of small owners prospering themselves, but on the reality of the poor having only the value of his work for wealth. It is no longer the property of the land but the valuing of work that creates the ladder of appreciation for each by reformulating the idea of virtue, not as the consequence of savings transformed in goods, but rather by the results of a repeated volunteerism in daily labor without hopes of capitalizing.
Une longue historiographie a construit, pour le critiquer ou le louer un lien d’évidence entre Rousseau et Robespierre. De fait « l’incorruptible » utilisa et se référa explicitement aux écrits de Jean-Jacques dans bien de ses discours. Pourtant, sur un point important leur opinion diffère, au moment d’apprécier le degré de citoyenneté du pauvre dans la cité. Là où le philosophe dénonce le fléau social de la pauvreté comme résultat d’une mauvaise gouvernance, Robespierre tente par un retournement de présenter la pauvreté comme un statut de dignité morale qu’il faut combattre matériellement mais placer au centre de la construction citoyenne. Ainsi, La république ne se construit pas sur le mythe du petit propriétaire de son bien, mais sur la réalité du pauvre n’ayant pour lui que la valeur de son travail à pouvoir faire fructifier. Ce n’est plus le bien foncier mais la valeur travail qui crée l’échelle d’appréciation de chacun en refondant l’idée de vertu, non comme la conséquence de l’épargne transformée en bien, mais comme le résultat d’un volontarisme répété dans le labeur quotidien sans espoir de le capitaliser.

Dates et versions

hal-01620592 , version 1 (20-10-2017)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

Citer

Pierre Serna. Politiques de Rousseau et politiques de Robespierre : faux semblants et vrais miroirs déformés. La Révolution française - Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française, 2015, Citoyenneté, république, démocratie dans la France de la Révolution, 9, ⟨10.4000/lrf.1413⟩. ⟨hal-01620592⟩
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