Correspondance entre territoires et identités : une construction patrimoniale ?
Résumé
Le débat concernant la relation entre territoires et identités est ancien et a déjà fait couler beaucoup d’encre, que ce soit chez les anthropologues ou les géographes. Ainsi, Marie-José Jolivet et Philippe Léna ont montré, dans un précédent numéro de la revue Autrepart consacré à cette thématique [2000a], et selon une approche anthropologique constructiviste, que le territoire constitue un support d’identité privilégié, en contexte de globalisation croissante [Jolivet, Léna, 2000b, p. 8]. Toujours en anthropologie, de nombreux travaux ont déjà été réalisés, notamment en France, sur la multiplication et la superposition, parfois le télescopage, de nouveaux territoires nés de la décentralisation administrative (régions, cantons, etc.), de la représentation citoyenne, mais également de la mise en valeur des patrimoines locaux (avec la création de pays, de communautés de commune, de quartiers urbains, etc.). Ces travaux, dont une partie est réunie dans le numéro de la revue Ethnologie française [2004], organisé par Pierre Alphandéry et Martine Bergues, consacré aux « territoires en question », posent les jalons d’une réflexion que nous souhaitons mettre à profit dans le cadre spécifique de l’analyse de la mise en patrimoine. Pour explorer les différentes facettes du territoire, ces auteurs dégagent deux perspectives : 1) la première est institutionnelle et concerne la façon dont les cadres liés à l’action publique et à la représentation politique se territorialisent ; 2) la seconde est celle de la particularisation et de l’appropriation du territoire par les populations, ou, pour le dire en d’autres termes, du rapport à l’espace des populations sous l’angle de l’identification, du sentiment d’appartenance et des liens affectifs…
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BOYER&STOLL_2019_Correspondance entre territoires et identités.pdf (369.29 Ko)
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