Du paradis à Dream Park, les jardins dans le monde arabe: Damas, Le Caire, Rabat - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Annales de géographie Année : 2006

Du paradis à Dream Park, les jardins dans le monde arabe: Damas, Le Caire, Rabat

Gaëlle Gillot
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 839455

Résumé

Evocation of Paradise on earth, Arab and Islamic gardens, organised according to well-defined precise rules, have reached the entire Western world and fueled its imagination; it has also been a distinctive element of the cities in the Arab word. They are representative of a kind of “golden age” of the Arab civilisation. At the 19th century, a modernising movement in the cities, either wished or imposed by the colonizers, induced the public garden and induced in the urban organisation a clear rupture with the Arab landscaping tradition. The Western representation of the city, hygienist and rich of public gardens, became the model of a modern city. Having lost their modernity symbolic during the period of the enormous growth of the cities, public gardens were abandoned. Around the 1970's/1980's, they made a come back as green areas, new remedy for urban diseases. In this mutation of the vocabulary, they also lost their meaning as public space to become places for leisure time; it went along the emergence of new types of leisure spaces, with a lot of equipments, paying, following the example of DisneyLand's park concept. Those three stages in garden's evolution correspond to three periods and three types of societies and symbolise a long lasting process of lost of Arabic specificity of the cities.
Evocations du paradis sur terre, les jardins arabo-musulmans, aménagés selon des règles relativement précises, ont voyagé et ont fécondé l'imaginaire de toute une région, et de l'Occident, tout en étant un élément constitutif et caractéristique des villes de cette aire géographique. Ils correspondent à une sorte d'âge d'or de la civilisation arabo-musulmane. Au 19ème siècle, un mouvement de modernisation des villes, soit recherché par les pouvoirs locaux soit imposé par les colonisateurs a introduit le jardin public et a induit dans l'aménagement urbain une rupture franche avec la tradition paysagère arabe. La représentation occidentale de la ville, hygiéniste et donc riche en jardins publics, est devenue le canon de la ville moderne. Ayant perdu leur symbolique de modernité pendant les années de croissance incontrôlée des villes, les jardins publics ont été abandonnés pour redevenir depuis les années 1970-1980, sous la forme d'espaces verts de nouvelles panacées aux maux urbains. Au cours de cette mutation de vocabulaire, ils ont également perdu leur sens d'espace public pour devenir des jardins dévoués aux distractions et ont été graduellement privatisés, ce qui a favorisé l'émergence de nouveaux types de lieux de loisirs, suréquipés, payants et sur le modèle de Disney Land. Ces trois phases des jardins correspondent à trois époques et à trois types de sociétés, et symbolisent une longue marche vers la perte de la spécificité arabe des villes.
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Citer

Gaëlle Gillot. Du paradis à Dream Park, les jardins dans le monde arabe: Damas, Le Caire, Rabat. Annales de géographie, 2006, 650, pp.409-433. ⟨halshs-00259684⟩
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