Aphrodite à l’égide ou de la distraction des peintres - Mètis. Anthropologie des mondes grecs et romains Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens Année : 2010

Aphrodite à l’égide ou de la distraction des peintres

Résumé

An Attic painter once inscribed the name of Aphrodite next to a female figure with an aegis: does it mean that he was particularly absent-minded? The pattern of Aphrodite bearing the emblem of Athena can be considered as an iconographic hapax, which leads us to question the way the images of gods were constructed on Greek vases. Other scenes involve the same problematic issue. Aphrodite and Hermes are holding a spear on a scene with Aeneas flying from Troy with his family: did the painter make a mistake? The present paper aims to closely analyze such examples of «distraction» in order to better understand the so-called iconographical «inconsistencies». It presents the hypothesis that painters have construed variations on a theme perfectly intelligible to their contemporaries. As Greek gods are deeply polyvalent, why would it be different on an iconographic level? The iconographic «language» must be fully apt to display, in line with the context, the complex figure of a divine power, as well as to notify some cross-references with the figure of other gods through unusual attributes, which are some kind of «iconic epithets».
Lorsqu’un peintre attique inscrit le nom d’Aphrodite à côté de l’image d’une déesse à l’égide fait-il preuve de distraction ? L’hapax iconographique représenté par une Aphrodite arborant l’emblème d’Athéna ouvre un questionnement sur la manière dont les imagiers grecs ont construit les figures des dieux. Peut-on expliquer par une erreur du peintre le fait qu’Aphrodite et Hermès se retrouvent armés de lance dans une scène représentant la fuite d’Énée et des siens à la chute de Troie ? En analysant ces cas de prétendue « distraction », la présente étude se propose d’explorer la possibilité que les peintres en question aient plutôt élaboré des variations sur des thèmes parfaitement compréhensibles au regard de leurs contemporains. La polyvalence des dieux n’étant pas étrangère au monde de l’image, le langage iconographique semble bien en mesure de décliner suivant le contexte la figure d’une puissance divine, et même d’en signaler par des « épiclèses iconiques » d’éventuels recoupements avec la figure d’autres divinités.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-02090962 , version 1 (05-04-2019)

Identifiants

Citer

Gabriella Pironti. Aphrodite à l’égide ou de la distraction des peintres. Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens, 2010, N.S.8, pp.255-275. ⟨10.4000/books.editionsehess.2547⟩. ⟨halshs-02090962⟩
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