Le sceptre d’Agamemnon à Chéronée : Pausanias et la justice dans l’histoire - Mètis. Anthropologie des mondes grecs et romains Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens Année : 2017

Le sceptre d’Agamemnon à Chéronée : Pausanias et la justice dans l’histoire

Résumé

At the end of his book on Boeotia Pausanias gives a strange and hard to understand importance to the sceptre of Agamemnon found in Chaeronea, on the borders of the country, and regarded locally as a god. The sceptre given by Zeus to Pelops and his descendants is here reconsidered within the context of the description of Chaeronea, and this description itself in the context of Pausanias’ thought in his Periegesis. One discovers curious correspondences and coincidences suggested by Pausanias between the destinies of Pelops and Philip of Macedonia, between places of major fights for domination in Greece, of felonies and divine punishments, as well as between key-episodes of the struggle for sovereign power among the gods. This leads us to wonder whether Pausanias, in the manner of justice rituals described in contemporary “confession-stelae” of his Lydian homeland, did not want to “raise a sceptre” on Greek history, in Chaeronea, the place for him of the “beginning of evil”.
À la fin de son livre sur la Béotie, Pausanias le Périégète a donné une place insolite et difficilement comprise au sceptre d’Agamemnon, retrouvé à Chéronée sur la frontière du pays, et considéré localement comme un dieu. On replacera ici le sceptre confié par Zeus à Pélops et à ses descendants dans le contexte de la description de Chéronée et celle-ci dans le contexte et la pensée de l’œuvre. Se découvrent alors les jeux de correspondances et les coïncidences curieuses repérées par Pausanias entre les destins de Pélops et de Philippe, entre les lieux des grands affrontements pour la domination en Grèce, entre les trahisons et leurs châtiments divins, ainsi qu’entre des épisodes clefs de la lutte pour la souveraineté divine. Ce qui conduit à se demander si, à la manière des rituels de justice des « stèles de confession » contemporaines de sa patrie lydienne, Pausanias n’a pas voulu lui-même, à Chéronée, en ce lieu du « début des maux », ériger un sceptre sur l’histoire grecque.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-02112000 , version 1 (26-04-2019)

Identifiants

Citer

Pierre Ellinger. Le sceptre d’Agamemnon à Chéronée : Pausanias et la justice dans l’histoire. Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens, 2017, N.S.15, pp.329-354. ⟨10.4000/books.editionsehess.4743⟩. ⟨halshs-02112000⟩
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