Morts violentes et lieux de mémoire. Les réparations faites à l'université de Paris à la fin du Moyen Âge
Abstract
Während der gesamten Zeitspanne zwischen dem 13. und dem 15. Jahrhundert sahen sich Lehrende und Schüler der Universität Paris in ihrer städtischen Um- gebung in zahlreiche gewaltsame Konflikte mit Pariser Bürgern oder Vertretern der Obrigkeit involviert, die bisweilen tödlich endeten. Die Universität, die nicht einfach über solche Ereignisse hinwegsehen konnte und sich in ihren Privi- legien verletzt sah, verlangte Genugtuung und setzte alles daran, das erlittene Unrecht gezielt zur Einforderung der eigenen Privilegien einzusetzen: Es kam zur Instrumentalisierung des gewaltsamen Todes. Der Bau von Sühnekapellen und demütigende gerichtliche Rituale wurden den Schuldigen als Zeichen dieser wiederhergestellten Ehre auferlegt, von denen das Stadtbild und die Geschichte von Paris noch heute zeugen.
Durant toute la période qui s'étend du XIIIe au XVe siècle, les maîtres et écoliers de l'université de Paris connaissent de nombreux conflits avec leur environnement urbain - bourgeois parisiens ou représentants de l'ordre - qui aboutissent parfois à la mort de certains d'entre eux. Ces morts violentes ne peuvent être passées sous silence par l'institution universitaire. Déshonorée dans ses privilèges, elle exige alors réparation et s'applique à transformer l'injure qui lui a été faite en motif de revendication ostentatoire de ses privilèges. De la mort violente subie, on passe à une mort violente instrumentalisée. Chapelles expiatoires et rituels judiciaires infamants imposés aux coupables ancrent dès lors, dans les mémoires et le paysage parisiens, le souvenir d'un honneur restauré.
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