Préjugé de couleur, esclavage et citoyennetés dans les colonies françaises (1789-1848) - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue La Révolution française - Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française Année : 2015

Préjugé de couleur, esclavage et citoyennetés dans les colonies françaises (1789-1848)

Résumé

One of the challenges of the French Revolution is the definition of the scope of citizenship in the social body. The peculiarities of colonial societies are a challenge to the various assemblies loaded to legislate on the rights of the citizen. The objective of this article is to show how the different actors of the Revolution will capture and treat the question of citizenship in the colonies from 1789 to 1848. Obtaining a deputation by the representatives of rich planters in Paris, reveals the power of their lobby. The revolutionary social context involved in competition and the inipient fixed racist ideology explain the violence with which the citizenship of color is fought free. Obtaining active citizenship by free people of color reflects their mobilization army in Santo Domingo, came to power in Paris and philanthropists will ensure an ally to defeat the slave revolt of August 1791 The context of civil and international war transforms slaves massivmeent armed in citizens. The legislation’s Directory allow the same terms of access to citizenship in the European territory and in the overseas territories. Conversely, the Consulate instead settlements in a specific legislative regime and calls into question the citizenship of free coloured in 1802. This citizenship is not restored until 1833 for free men and slaves is extended to 1848, following two new revolutions.
L’un des enjeux de la Révolution française est la définition du périmètre de la citoyenneté dans le corps social. Les particularités des sociétés coloniales sont un défi aux différentes assemblées chargées de légiférer sur les droits du citoyen. L’objectif de cet article est de montrer de quelle manière les différents acteurs de la Révolution vont s’emparer et traiter la question de la citoyenneté dans les colonies de 1789 à 1848. L’obtention d’une députation par les représentants des riches planteurs à Paris, révèle la puissance de leur groupe de pression. Le contexte révolutionnaire mêlé à la concurrence sociale et l’idéologie raciste fixiste naissante expliquent la violence avec laquelle la citoyenneté des libres de couleur est combattue. L’obtention de la citoyenneté active par les gens de couleur libres s’explique par leur mobilisation armée à Saint-Domingue, l’arrivée au pouvoir des philanthropes à Paris et la volonté de s’assurer un allié pour vaincre la révolte des esclaves d’août 1791. Le contexte de guerre civile et internationale transforme des esclaves, déjà massivement armés en citoyens. Il y a dans la législation du Directoire, volonté de permettre les mêmes modalités d’accès à la citoyenneté sur le territoire européen et dans l’outre-mer. A l’inverse, le Consulat place les colonies dans un régime de spécificité législative et remet en cause la citoyenneté des hommes de couleur en 1802. Cette citoyenneté n’est rétablit qu’en 1833 pour les hommes libres et est étendue aux esclaves en 1848, à la suite de deux nouvelles révolutions.

Dates et versions

hal-01620582 , version 1 (20-10-2017)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

Citer

Frédéric Régent. Préjugé de couleur, esclavage et citoyennetés dans les colonies françaises (1789-1848). La Révolution française - Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française, 2015, Citoyenneté, république, démocratie dans la France de la Révolution, 9, ⟨10.4000/lrf.1403⟩. ⟨hal-01620582⟩
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