Le prestige des élites. Recherches sur les modes de reconnaissance sociale en Grèce entre les Xe et Ve siècles avant J.-C. - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2006

Le prestige des élites. Recherches sur les modes de reconnaissance sociale en Grèce entre les Xe et Ve siècles avant J.-C.

Alain Duplouy

Résumé

The archaic period in Greece is usually thought of as the golden age of the aristocracy, the ancient nobility who wielded political authority and enjoyed a financial wealth that allowed them to lead a life of luxury and leisure. In recent years, however, this image has undergone profound readjustment. After all, aristocrats did not seek power or wealth alone: they worked for glory above all else! Homer's words, "Always be the best and surpass others", called for constant recourse to prestige practices designed not only to express the status of each individual, but above all to help build, maintain or improve each person's position in the social structure of the Greek cities then in formation. Far from being mere symbols of a privileged order, these strategies of social recognition were above all the instruments by which the community hierarchy was redefined year after year. Literary texts, inscriptions and monuments reveal a range of practices used by all individuals driven by the agon, the primary characteristic of Greek civilisation. Far from an essentialist vision, the archaic and classical elites are redefined primarily by their social practices.
L'archaïsme grec passe d'ordinaire pour l’âge d’or de l’aristocratie, cette antique noblesse détentrice de l’autorité politique et bénéficiaire d’une aisance financière lui permettant de mener une vie de luxe et de loisir. Cette image a néanmoins connu ces dernières années de profonds réajustements. Car les aristocrates ne cherchaient pas seulement le pouvoir ou la fortune: c’est avant tout pour la gloire qu’ils travaillaient! Aussi les mots d’Homère « Toujours être le meilleur et surpasser les autres » commandaient-ils le recours constant à des pratiques de prestige censées non seulement exprimer le statut de chaque individu mais surtout contribuer à l’élaboration, au maintien ou à l’amélioration de la position de chacun dans la structure sociale des cités grecques alors en formation. Loin d’être les simples marqueurs d’un ordre privilégié, ces modes de reconnaissance sociale étaient avant tout les instruments par lesquels se redéfinissait année après année la hiérarchie communautaire. Textes littéraires, inscriptions et monuments révèlent ainsi un ensemble de pratiques auxquels avaient recours tous les individus animés par l’agôn, cette caractéristique première de la civilisation grecque. Loin d’une vision essentialiste, les élites archaïques et classiques se voient en somme redéfinies en premier lieu par leurs pratiques sociales.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02425776 , version 1 (31-12-2019)

Licence

Copyright (Tous droits réservés)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02425776 , version 1

Citer

Alain Duplouy. Le prestige des élites. Recherches sur les modes de reconnaissance sociale en Grèce entre les Xe et Ve siècles avant J.-C.. Les Belles Lettres, 414 p., 2006, 9782251380766. ⟨hal-02425776⟩

Collections

UNIV-PARIS1
228 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More