"Songe épidermique" - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2022

"Songe épidermique"

Jean Delsaux
  • Fonction : Auteur

Résumé

Jouer sa peau, sauver sa peau, vendre la peau de l’ours, peau contre peau, l’avoir dans la peau, avoir sa peau, être bien dans sa peau, changer de peau, faire peau neuve... Que peut faire en particulier un artiste de sa peau? La vendre? La trouer, la scarifier? L’exhiber? Notifier méticuleusement années après années sa transformation ? En tant qu’artistes plasticiens et performers, la peau nous évoque à la fois l’émotion de toucher, le fait d’être touché et la fragilité du corps, mis à nu, exposé au risque de manquer ce qu’il vise, de se donner tout entier à un regard indifférent. Nous apprenons par la peau à dépasser l’indifférence, le mépris et la règle, nous avons résisté au confinement par la peau, lorsque l’une de nous s’expose nue ou à demi-nue dans la ville nocturne interdite, vulnérable mais vivante, lorsque son partenaire l’accompagne appareil photo à la main. Nue parce que l’on fait communauté par la peau, avec tout ce qui existe et nous touche, notre environnement. Nue pour rappeler ce que valent les lois de nos dirigeants en regard des lois de la Nature. Nue pour éprouver le monde réel, la circulation des énergies et risquer de prendre froid. La vie que connaît notre corps n’est que mélange, résistance, adaptation, transformation. Tout ce qui s’isole s’affaiblît et meurt. Nue pour laisser le corps se défendre, se renforcer, trouver ses ressources.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03845273 , version 1 (09-11-2022)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03845273 , version 1

Citer

Pascale Weber, Jean Delsaux. "Songe épidermique". Patricia Signorile. Les Cahiers des Rencontres Droit & Arts, L'art dans la peau (n°8), Presses Universitaires d'Aix-Marseille, 2022. ⟨hal-03845273⟩
37 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More