Trafic poem : an articulation between philosophy and psychoanalysis
Le poème tragique : une articulation entre philosophie et psychanalyse
Résumé
In the footsteps of Jean-Henri Fabre, who questioned the palpitations and resonances of Life in his Harmas of Sérignan du Comtat, we think that Life cannot be circumscribed to the field of rationality. We have attempted to show that Life, in its widest acceptation, "makes sense" and delivers itself, for the homo sapiens, in an indefectible osmosis between the rational and the sensory, mainly through a motion and a breathing, the ontology of which we have sought to capture by framing the mind in what we have named the "alive, body and cortical interlacing". The tragic poem appears to us as the favoured place where the emergences of catharsis, as well as those of abreaction in the context of the analytic treatment, attest a synergy between the rational and the sensory, carrying a living echo that produces sense in the resonance of the finals of each spoken sequence, a process which, according to Jean-Laurent Cochet, partakes of sensory intelligence. It is also by convoking the echoes of the Freudian unconscious that are liberated by dreams, and by lapsus and other slips, that it became apparent to us that the rational-sensory synergy gets realised through energy mutations that are detected and quantified by neurosciences, while it also permits a perspective on the relation between psychic representations (either belonging to the present or proceeding from the reactivated memory generating sepia representations) and sensations. That relation, at a moment when the past comes to trespass on the present, partakes of the liberation of the essence of things, by allowing man, then freed from the order of time, to access the “Grand Secret”, held dear by Jean-Henri Fabre.
En référence à Jean-Henri Fabre, s'interrogeant sur les palpitations et les résonances de la Vie dans son Harmas de Sérignan du Comtat, il apparaît que la Vie ne peut être circonscrite au seul champ de la rationalité. Nous avons tenté de montrer que la Vie, dans son acception la plus large, "fait sens" et se livre chez l'homo sapiens dans une osmose indéfectible entre le rationnel et le sensible, essentiellement dans un mouvement et un souffle dont nous avons essayé de saisir l'ontologie en les inscrivant dans ce que nous avons nommé l'entrelacs tourbillonnaire. Le poème tragique nous est apparu le lieu privilégié où les émergences de la catharsis, comme celles de l'abréaction dans le cadre de la cure analytique, attestent d'une synergie entre le rationnel et le sensible porteuse d'un écho vivant qui fait sens dans la résonance des finales de chaque séquence parlée, ce qui participe selon Jean-Laurent Cochet de l'intelligence sensible. C'est aussi en convoquant les échos de l'inconscient freudien délivrés par le rêve, les lapsus, les actes manqués, etc ... qu'il nous est apparu que la synergie rationnel-sensible relevait de mutations énergétiques que les neurosciences repèrent et quantifient, tout en autorisant une mise en perspective du rapport entre les représentations psychiques (qu'elles appartiennent au présent ou relèvent du tissu mnésique réactivé engendrant des représentations sépia) et les sensations. Cette mise en rapport, lors d'un empiètement du passé sur le présent participe de la libération de l'essence des choses en permettant à l'homme, alors affranchi de l'ordre du temps, d'accéder au "Grand Secret", cher à Jean-Henri Fabre. mots clefs: osmose indéfectible, résonance des finales, synergie rationnel-sensible, entrelacs tourbillonnaire, espace sépia, Jean-Laurent Cochet, Jean-Henri Fabre.
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